Jean COLLINET
Fiche lue lors de la cérémonie
Né le 24 juin 1869 à Tardes, fils d’Antoine Collinet, cultivateur et charron, et de Marie Montpiont. Lui-même charron, Jean habitait, au moment du recensement de 1911, chez ses beaux-parents au Puylatat. Travaillait-il avec ses frères Bernard et Adrien à l’atelier familial d’Anchaud, ou au Puylatat ? En 1893, il avait épousé Marie Mélanie SIMONNETON, originaire du Puylatat.
En 1914, au moment de la déclaration de guerre, il était âgé de 45 ans. Il faisait encore partie des hommes mobilisables, mais à l’extrême limite. Rappelons que la loi en vigueur, celle de 1890, prévoyait l’affectation suivante en cas de mobilisation générale : Les hommes de 21 à 23 ans formaient l’armée d’active et ceux de 24 à 34 ans la réserve de l’armée d’active, immédiatement mobilisable. Ceux de 35 à 41 ans formaient l’armée territoriale, affectée à la défense et à la sécurité à l’arrière du front, dans tout le pays. Enfin ceux de 42 à 47 ans constituaient la réserve de l’armée territoriale.
Il fut considéré comme mobilisable dés le 1er août 14, mais ne fut effectivement appelé qu’en avril 1915 pour servir au 12ème escadron du train des équipages à Limoges, où il avait déjà effectué son service militaire en 1890-1891. (Le train des équipages, en terme militaire, signifie tout ce qui concerne le transport de matériel et de ravitaillement, et il était assez logique qu’un charron y soit affecté). Il y arriva le 19 avril 1915.
Mais une loi votée le 5 août 1914, modifiant celle de 1890, était de nature à l’inquiéter, elle permettait d’envoyer les soldats de toutes les catégories d’âge sur le front.
Fut-il victime d’un accident comme cela se dit à Sannat et comme le rapportent les parents de Marcel Malanède à leur fils ? (« Colinet est tombé dans une petite rivière et s’y est noyé on l’a enterré hier à Sannat »). Se suicida t-il comme le prétendit l’autorité militaire ? Et si cela est vrai, pour quelle raison préféra t-il se donner la mort plutôt que de risquer de l’affronter, ou de la donner à d’autres ? On ne sait pas. Toujours est-il que son corps fut retrouvé dans la Gartempe, près de Bersac en Haute-Vienne, deux jours après son arrivée dans son escadron, le 21 avril 1915.
Il avait 46 ans. Il laissait une veuve et deux filles de 18 et 15 ans, Marie-Antoinette Léontine et Marthe Joséphine.
Jean Collinet est donc mort du fait de la guerre, mais pas à la guerre, aussi n’a-t-il pas l’honneur de figurer sur la liste des « morts pour la France », bien que sa fiche matricule mentionne « Campagne contre l’Allemagne du 19 avril 1915 au 21 avril 1915 ».
La commune de Sannat a su l’honorer en l’inscrivant sur son monument parmi les morts de 14-18, et nous considérons avec elle qu’il est
Mort pour la France
Né le 24 juin 1869 à Tardes, fils d’Antoine Collinet, cultivateur et charron, et de Marie Montpiont. Lui-même charron, Jean habitait, au moment du recensement de 1911, chez ses beaux-parents au Puylatat. Travaillait-il avec ses frères Bernard et Adrien à l’atelier familial d’Anchaud, ou au Puylatat ? En 1893, il avait épousé Marie Mélanie SIMONNETON, originaire du Puylatat.
En 1914, au moment de la déclaration de guerre, il était âgé de 45 ans. Il faisait encore partie des hommes mobilisables, mais à l’extrême limite. Rappelons que la loi en vigueur, celle de 1890, prévoyait l’affectation suivante en cas de mobilisation générale : Les hommes de 21 à 23 ans formaient l’armée d’active et ceux de 24 à 34 ans la réserve de l’armée d’active, immédiatement mobilisable. Ceux de 35 à 41 ans formaient l’armée territoriale, affectée à la défense et à la sécurité à l’arrière du front, dans tout le pays. Enfin ceux de 42 à 47 ans constituaient la réserve de l’armée territoriale.
Il fut considéré comme mobilisable dés le 1er août 14, mais ne fut effectivement appelé qu’en avril 1915 pour servir au 12ème escadron du train des équipages à Limoges, où il avait déjà effectué son service militaire en 1890-1891. (Le train des équipages, en terme militaire, signifie tout ce qui concerne le transport de matériel et de ravitaillement, et il était assez logique qu’un charron y soit affecté). Il y arriva le 19 avril 1915.
Mais une loi votée le 5 août 1914, modifiant celle de 1890, était de nature à l’inquiéter, elle permettait d’envoyer les soldats de toutes les catégories d’âge sur le front.
Fut-il victime d’un accident comme cela se dit à Sannat et comme le rapportent les parents de Marcel Malanède à leur fils ? (« Colinet est tombé dans une petite rivière et s’y est noyé on l’a enterré hier à Sannat »). Se suicida t-il comme le prétendit l’autorité militaire ? Et si cela est vrai, pour quelle raison préféra t-il se donner la mort plutôt que de risquer de l’affronter, ou de la donner à d’autres ? On ne sait pas. Toujours est-il que son corps fut retrouvé dans la Gartempe, près de Bersac en Haute-Vienne, deux jours après son arrivée dans son escadron, le 21 avril 1915.
Il avait 46 ans. Il laissait une veuve et deux filles de 18 et 15 ans, Marie-Antoinette Léontine et Marthe Joséphine.
Jean Collinet est donc mort du fait de la guerre, mais pas à la guerre, aussi n’a-t-il pas l’honneur de figurer sur la liste des « morts pour la France », bien que sa fiche matricule mentionne « Campagne contre l’Allemagne du 19 avril 1915 au 21 avril 1915 ».
La commune de Sannat a su l’honorer en l’inscrivant sur son monument parmi les morts de 14-18, et nous considérons avec elle qu’il est
Mort pour la France
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