Louis-Marie PAYARD
Fiche lue au monument
Julien Valluche est né à Montluçon le 21 octobre 1884. Il était le fils de François Valluche, maçon, né et mort à Sannat, mais résidant, à ce moment là, ou régulièrement, à Montluçon pour son travail, et de Marie Lanouzière, son épouse.
Au moment de son intégration dans l’armée, Julien est déclaré boulanger et habitant à la fois à Montluçon et à Limoges. La raison de cette double domiciliation est la suivante. Le 14 février 1903, alors âgé de 18 ans et demi, Julien s’est rendu à la mairie de Montluçon et a décidé de devancer l’appel en s’engageant pour une durée de 3 ans dans l’armée. Il fut immédiatement affecté au 63ème Régiment d’infanterie basé à Limoges, où il fut accueilli dés le lendemain 15 février. Soldat de 2ème classe, il deviendra tambour au mois de septembre de la même année, et il sera libéré, ses 3 ans effectués, en 1906, muni de son certificat de bonne conduite.
Revenu à la vie civile, il redevint boulanger à Sannat comme l’atteste l’état-civil, métier qu’il exerça jusqu’en 1910, avant de reprendre semble t-il le métier de maçon que son père avait exercé avant lui. En effet on le retrouve migrant en 1911 et en 1914, dans la Nièvre, à Decize et à la Charité sur Loire.
En 1908 il se marie avec Alice Rayet, native de Chambon, ou plus exactement de Villemoleix. De cette union naitront deux enfants, Berthe en 1909 et Julien en 1910.
En 1914 il est immédiatement mobilisé et envoyé au front où il est promû caporal en 1915. Affecté à différents régiments il a du combattre notamment dans l’Artois en 1915 et à Verdun en 1916. C’est là qu’il devait trouver la mort. Sa fiche matricule précise : « Disparu le 26 octobre 1916 au sud du fort de Vaux (Meuse) ». Disparu, cela signifie que son corps ne fut pas retrouvé, soit qu’il ait été déchiqueté par l’éclatement d’un obus, soit qu’il ait été enseveli sous les énormes éboulements de terre que les explosions pouvaient provoquer. La médaille militaire lui fut attribuée à titre posthume en 1921.
Il avait 32 ans lors de son décès, il laissait une veuve et deux enfants, une fille Berthe, âgée de 7 ans et un garçon, Julien âgé de 6 ans. Il ne semble pas que ses enfants aient eu des enfants. Par contre la sœur de Julien, le père, le soldat mort en 1916, Marie Valluche, devenue par mariage Marie Galland eut 4 enfants dont Henri Galland que tous les anciens ont connu. Il habitait ici, a proximité de ce monument aux morts, et il eut lui-même 3 enfants, Paulette, Jean et Charles qui malheureusement n’a pas pu être présent parmi nous, retenu à Metz. Julien à qui nous rendons hommage aujourd’hui était leur grand-oncle.
Il est mort pour la France
Ce qui lui vaut le triste privilège d’avoir son nom gravé sur la place publique, à quelques mètres de la maison familiale. Mais sa dernière demeure est dans la Nécropole nationale de Douaumont, dans la sépulture 1455.
Fiche rédigée par Jean-Pierre Buisson.
Ascendance > Voir la fiche des ascendants de Julien Valluche