François AUBERT
Fiche lue au monument
François Aubert est né à Sannat, au Rivaud, le 14 décembre 1891. Il était le fils d’Alexandre, maçon, lui-même fils d’un maçon, Martin, qui vint s’établir au Rivaud, vers le milieu du 19ème siècle, en provenance du Poux. Ce qui relie cette famille à celle qui continue à habiter dans l’ensemble Le Poux- Le Clos- La Chaize. Pour mieux situer qui était François, dont on honore la mémoire aujourd’hui, précisons qu’il était le frère d’Yvonne Debord, dont beaucoup de Sannatois connaissent, ou le nom, ou l’originale maison du Rivaud. Originale, car on croirait un pavillon de la banlieue parisienne, ... ce qui est effectivement le cas.
Comme beaucoup de familles de maçons Sannatois, la famille Aubert du Rivaud devint progressivement parisienne. Après la naissance de François, ses parents s’installèrent temporairement à Paris, où sa mère Annette, née Bigouret, devient nourrice d’un enfant orphelin d’une famille bourgeoise, pendant que son père poursuit son métier de maçon. Pendant l’absence de ses parents, François fut élevé par sa grand-mère Anne, née Revardeau, veuve et cultivatrice au Rivaud.
La famille revient, ensuite, au Rivaud. Son père effectue la migration saisonnière sur les chantiers parisiens et participe à la construction de l’église de Sannat entre 1896 et 1898. François fit toute sa scolarité à l’école de Sannat et y obtint son certificat d’études à treize ans. Puis, il apprit, à son tour, le métier de maçon et partit travailler avec son père sur les chantiers à Paris, jusqu’à son service militaire.
Il est à noter que sur sa fiche matricule, il est qualifié de « résidant » à Paris, alors que ses parents sont, encore, « domiciliés » à Sannat.
Ce qui fait qu’il fut recensé en Creuse et non à Paris. Mais, c’est à Paris et non à Sannat que sera retranscrit son acte de décès.
Il fut appelé au service militaire le 8 octobre 1912, dans sa 21ème année, et affecté à Grenoble, au 28ème bataillon de chasseurs alpins. Comme l’ensemble des soldats des classes 1911 et 1912, il enchaîna le service militaire et la mobilisation d’août 14 et se retrouva immédiatement opérationnel sur le front de l’est, dans le Vosges, une montagne, comme le voulait sa formation.
Pendant toute l’année 1915 et le début 1916, il participa aux combats pour la maîtrise des sommets des Vosges, notamment le fameux Hartmannswillerkopf que les poilus appelèrent le « Vieil Armand » et qui fit 30.000 morts et 90 000 blessés. Il fut, à cette occasion, cité à l’ordre du bataillon :
«Téléphoniste zélé et brave, s’est particulièrement distingué pendant les combats du 21 au 28 décembre 1915, en réparant à plusieurs reprises, tous les jours, sous un violent bombardement, les lignes téléphoniques du bataillon».
En août 1916, son bataillon fut envoyé en appui des forces françaises et anglaises dans la terrible bataille de la Somme, où il trouva la mort le 4 septembre dans les combats de Bois Reinette, sur la commune de Maurepas. La citation précise « Chasseur d’un calme et d’un sang froid merveilleux, a été tué, le 4 septembre, en se portant à l’assaut des tranchées ennemies, malgré de violents tirs de barrage ».
Il est mort pour la France, après avoir passé quatre ans sous les drapeaux, deux au titre du service militaire et deux pour faire la guerre. Il a été décoré de la Croix de guerre, avec étoile d’argent. A la demande de ses parents, il est inhumé dans le caveau familial au cimetière de Sannat.
Il n’était pas marié et n’avait pas d’enfants. Par contre sa sœur Yvonne, de six ans sa cadette, épousa en 1919, Charles Debord originaire de Lussat et domicilié à La Bessède, hameau de Chambon sur Voueize. Le couple qui vivait en région parisienne eut deux filles, Janine et Madeleine. Madeleine épousa, en 1945, Robert Le Fur. Madeleine Debord et Robert Le Fur sont mes parents. François AUBERT est, donc, mon grand-oncle.
Fiche rédigée par Patrick Le Fur.
François Aubert est né à Sannat, au Rivaud, le 14 décembre 1891. Il était le fils d’Alexandre, maçon, lui-même fils d’un maçon, Martin, qui vint s’établir au Rivaud, vers le milieu du 19ème siècle, en provenance du Poux. Ce qui relie cette famille à celle qui continue à habiter dans l’ensemble Le Poux- Le Clos- La Chaize. Pour mieux situer qui était François, dont on honore la mémoire aujourd’hui, précisons qu’il était le frère d’Yvonne Debord, dont beaucoup de Sannatois connaissent, ou le nom, ou l’originale maison du Rivaud. Originale, car on croirait un pavillon de la banlieue parisienne, ... ce qui est effectivement le cas.
Comme beaucoup de familles de maçons Sannatois, la famille Aubert du Rivaud devint progressivement parisienne. Après la naissance de François, ses parents s’installèrent temporairement à Paris, où sa mère Annette, née Bigouret, devient nourrice d’un enfant orphelin d’une famille bourgeoise, pendant que son père poursuit son métier de maçon. Pendant l’absence de ses parents, François fut élevé par sa grand-mère Anne, née Revardeau, veuve et cultivatrice au Rivaud.
La famille revient, ensuite, au Rivaud. Son père effectue la migration saisonnière sur les chantiers parisiens et participe à la construction de l’église de Sannat entre 1896 et 1898. François fit toute sa scolarité à l’école de Sannat et y obtint son certificat d’études à treize ans. Puis, il apprit, à son tour, le métier de maçon et partit travailler avec son père sur les chantiers à Paris, jusqu’à son service militaire.
Il est à noter que sur sa fiche matricule, il est qualifié de « résidant » à Paris, alors que ses parents sont, encore, « domiciliés » à Sannat.
Ce qui fait qu’il fut recensé en Creuse et non à Paris. Mais, c’est à Paris et non à Sannat que sera retranscrit son acte de décès.
Il fut appelé au service militaire le 8 octobre 1912, dans sa 21ème année, et affecté à Grenoble, au 28ème bataillon de chasseurs alpins. Comme l’ensemble des soldats des classes 1911 et 1912, il enchaîna le service militaire et la mobilisation d’août 14 et se retrouva immédiatement opérationnel sur le front de l’est, dans le Vosges, une montagne, comme le voulait sa formation.
Pendant toute l’année 1915 et le début 1916, il participa aux combats pour la maîtrise des sommets des Vosges, notamment le fameux Hartmannswillerkopf que les poilus appelèrent le « Vieil Armand » et qui fit 30.000 morts et 90 000 blessés. Il fut, à cette occasion, cité à l’ordre du bataillon :
«Téléphoniste zélé et brave, s’est particulièrement distingué pendant les combats du 21 au 28 décembre 1915, en réparant à plusieurs reprises, tous les jours, sous un violent bombardement, les lignes téléphoniques du bataillon».
En août 1916, son bataillon fut envoyé en appui des forces françaises et anglaises dans la terrible bataille de la Somme, où il trouva la mort le 4 septembre dans les combats de Bois Reinette, sur la commune de Maurepas. La citation précise « Chasseur d’un calme et d’un sang froid merveilleux, a été tué, le 4 septembre, en se portant à l’assaut des tranchées ennemies, malgré de violents tirs de barrage ».
Il est mort pour la France, après avoir passé quatre ans sous les drapeaux, deux au titre du service militaire et deux pour faire la guerre. Il a été décoré de la Croix de guerre, avec étoile d’argent. A la demande de ses parents, il est inhumé dans le caveau familial au cimetière de Sannat.
Il n’était pas marié et n’avait pas d’enfants. Par contre sa sœur Yvonne, de six ans sa cadette, épousa en 1919, Charles Debord originaire de Lussat et domicilié à La Bessède, hameau de Chambon sur Voueize. Le couple qui vivait en région parisienne eut deux filles, Janine et Madeleine. Madeleine épousa, en 1945, Robert Le Fur. Madeleine Debord et Robert Le Fur sont mes parents. François AUBERT est, donc, mon grand-oncle.
Fiche rédigée par Patrick Le Fur.
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